Infos pratiques :
Passeport
Carte nationale d´identité ou passeport en cours de validité pour les
citoyens français (pour les autres nationalités se renseigner auprès du consulat
ou de l'ambassade).
Si vous voyagez avec vos enfants et qu'ils ne figurent
pas déjà sur votre passeport, sachez que dorénavant les mineurs, quel que soit
leur âge, doivent eux aussi avoir une carte d'identité individuelle ou un
passeport individuel. L´inscription sur le livret de famille ne suffit pas. A
noter qu'un mineur voyageant sans ses parents devra également se munir d'une
autorisation de sortie du territoire que vous pourrez obtenir auprès des
services de votre préfecture de police.
Décalage
L´Italie est toute l´année à la même heure que la France.
Argent
Les banques sont ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 à 13h/13h30 et de
14h30/15 h à 16h/17h. Certains guichets sont ouverts le samedi matin.
Les
cartes bancaires sont acceptées dans la plupart des restaurants et des hôtels
ainsi que dans bon nombre de stations–service. Néanmoins beaucoup de commerçants
les refusent.
Vous trouverez de nombreux distributeurs automatiques.
Electricité
220 Volts. Les prises sont identiques aux prises françaises.
Horaire
Dans les grandes villes et dans les centres touristiques, les magasins sont
généralement ouverts du lundi au samedi, sans interruption de 9h30/10h à
19h30/20h, voire plus tard.
Ailleurs, ils sont souvent fermés entre 12h30 et
15h/16h au nord du pays, et entre 14h et 17h au sud.
La plupart des magasins
sont fermés le dimanche et le lundi matin. En été, certains ferment le samedi
après–midi.
En ce qui concerne les restaurants, ils sont ouverts de 12h
à 15h et de 19h à 23h. Dans la plupart des villes touristiques, les restaurants
restent fréquemment ouverts au–delà de minuit.
Média
La plupart des grandes villes possèdent chacune leur propre quotidien. Les
principaux quotidiens diffusés à l´échelle nationale sont La Republicca de Rome,
le Corriere della Sera de Milan et La Stampa de Turin. Citons également le
quotidien économique Il Sole 24 ore, les quotidiens sportifs La Gazetta dello
Sport et Tuttosport, et l´Osservatore Romano, principal journal de la presse
religieuse qui possède encore une réelle influence.
En ce qui concerne
la presse française, on trouvera sans problème une sélection des principaux
quotidiens et hebdomadaires français dans les kiosques et dans les grandes
librairies.
Dans le domaine de la radio, la toute–puissance de la RAI
(Radio Audizione Italia) n´empêche pas l´existence de nombreuses radios libres.
En outre, certains lieux permettent de capter des stations françaises comme
Radio Monte–Carlo, Europe 1 ou France–Inter.
Signalons également que Radio
Vaticana diffuse quotidiennement des informations en français.
Le
paysage audiovisuel comprend 3 chaînes nationales dont chacune est sous la
dépendance d´une formation politique (Démocratie Chrétienne, le Parti
socialiste, la mouvance communiste) et surtout une multitude de chaînes privées
contrôlées pour la plupart par le groupe Fininvest dont l´actionnaire
majoritaire est Silvio Berlusconi.
Par ailleurs, pour les programmes en
français, il est souvent possible de capter France 2, et TV5 couvre quasiment
l´ensemble du pays.
Poste
La poste italienne est la plus lente d´Europe. L´acheminement d´une lettre
vers l´étranger peut prendre une dizaine de jours. Pour réduire cette durée,
vous pouvez utiliser le timbre « Posta prioritaria ». Un peu plus cher, il
permet à une lettre de ne mettre que 2 ou 3 jours pour arriver à l´étranger.
Les timbres sont en vente dans les bureaux de poste et dans les bureaux de
tabac.
Les bureaux de poste sont ouverts du lundi au vendredi de 8h à 13h30,
et le samedi de 8h30 à 13h. Dans les grandes villes, certains bureaux restent
ouverts l´après–midi jusqu´à 18 h, du lundi au vendredi.
Téléphone
– Pour appeler l´Italie depuis la France et la Belgique : 00 + 39 + n° du
correspondant.
– Pour appeler la France depuis l'Italie : 00 + 33 + n° du
correspondant (sans le 0 initial).
Internet
Vous trouverez de nombreux cyber–cafés dont la plupart sont ouverts tous les jours et tard le soir.
Couverture GSM
Tout le territoire est couvert.
Devise
EUR
Adresses utiles :
Ambassade
Paris
51, rue de Varenne – 75007 Paris
Tel :
0149540300
Fax : 0145493581
ambasciata@amb–italie.fr
Office de tourisme
Paris
Office national italien du tourisme (ENIT)
23,
rue de la Paix – 75002 Paris
Tel : 0142666668
Fax : 0147421974
www.enit–france.com et www.enit.it
Géographie - histoire - coutumes:
Capitale
Rome
PIB
27 100 € par habitant.
Point culminant
Le point culminant de l´Italie est un sommet secondaire du Mont Blanc (Monte Bianco en italien). Situé aux environs de la station alpine de Courmayeur, il porte le nom de Mont Blanc de Courmayeur et atteint 4748 mètres contre 4808 mètres au Mont Blanc français.
Superficie
301 230 km², soit 1,8 fois plus petit que la France.
Climat
Précision importante : les piscines des hôtels ouvrent en général entre mi
mai et début juin selon les conditions météorologiques.
L´Italie jouit de la
réputation de pays méditerranéen. Son climat est pourtant beaucoup plus
contrasté que ne le laisse supposer cette appellation. Plusieurs facteurs
expliquent cette diversité climatique :
– l´étirement sur 10° de latitude
provoque du nord au sud une forte augmentation des températures et une baisse
des précipitations. Ainsi, alors que la moyenne des températures hivernales
avoisine le 0° à Turin, elle est environ de 10° en Sicile. Sur le plan des
précipitations, le sud est deux fois moins arrosé que le nord.
– la côte
ouest baignée par la mer Tyrrhénienne est plus humide que la côte est, mieux
abritée et bordée par la mer Adriatique. Par contre, en particulier au nord et
en hiver, la côte adriatique connaît souvent des températures plus basses liées
à l´exposition aux vents froids venus du nord–est.
Ces deux éléments
combinés aux différences de relief font apparaître des climats variés :
–
les Alpes ainsi que les terres élevées des Apennins sont soumises à un climat de
montagne. Les hivers y sont rigoureux et les précipitations abondantes. Les étés
y sont généralement chauds.
– la plaine du Pô connaît un climat de type semi
continental, marqué par des étés extrêmement chauds et orageux auxquels
succèdent des hivers très froids et humides. Au mois de janvier, certaines
parties de cette région peuvent enregistrer les mêmes températures que Berlin !
– au sud de la plaine du Pô commence le climat méditerranéen caractérisé par
des étés chauds et secs et par des hivers cléments et souvent ensoleillés.
La chaleur et la sécheresse augmentent au fur et à mesure que l´on descend
vers le sud et l´extrême sud de l´Italie est sous l´influence de l´Afrique toute
proche. On peut alors parler de climat méditerraneo–africain.
Géographie
L´Italie s´étend sur 10° de latitude, soit quasiment la distance Paris–Tunis.
Sa longueur maximale est de 1360 km. Sa largeur au nord atteint les 600 km alors
que dans la péninsule proprement dite elle est comprise entre 140 km et 240 km.
Bordée principalement par les mers Tyrrhénienne et Adriatique, elle possède
environ 7500 km de côtes.
C´est avant tout un pays de montagnes et de
collines où les plaines n´occupent qu´un quart du territoire.
En terme de
relief, on peut y distinguer 4 parties principales : le massif alpin, la plaine
du Pô, le massif des Apennins et les îles.
– Le massif alpin :
Il
s´étend au nord, de l´ouest à l´est du pays, constituant une frontière naturelle
avec le reste de l´Europe.
La partie occidentale est composée en particulier
du massif du Mont Blanc (Monte Bianco) partagé avec la France et du massif du
Mont Rose (Monte Rosa) partagé avec la Suisse. De nombreux sommets y dépassent
les 4000 mètres dont le Mont–Blanc de Courmayeur (4748 m), le Mont Cervin (4478
m) et le Grand Paradis (4061 m).
La partie la plus septentrionale est
constituée de chaînes préalpines qui s´étoffent vers l´est pour former le massif
des Dolomites qui culmine à la Marmolada (3342 m).
Le sud du massif alpin
abrite de merveilleux lacs dont les plus grands sont le lac Majeur, le lac de
Côme et le lac de Garde.
– La plaine du Pô :
Dominée par ce massif
montagneux, la plaine du Pô est la plus vaste d´Italie avec ses 46 000 km².
Vaste triangle, elle s´étend de l´ouest à l´est, depuis Turin jusqu´à Venise et
la côte adriatique. Après les collines et les terrasses composant sa partie
occidentale, elle descend progressivement en basses plaines pour se terminer par
les zones marécageuses de la Vénétie.
Grâce à ses sols riches et bien
arrosés, cette plaine a toujours été fertile et prospère. En plus de cette
vocation agricole initiale, elle est également aujourd´hui le « poumon »
industriel de l´Italie. On y trouve de nombreuses villes historiques : Bologne,
Modène, Padoue, Crémone, Vérone, etc…
– Le massif des Apennins :
Se
développant sur 1300 km du nord au sud, depuis le sud de la plaine du Pô
jusqu´en Calabre, voire en Sicile, le massif des Apennins forme à la fois
l´épine dorsale de l´Italie et un obstacle important pour les communications
entre l´ouest et l´est du pays.
Moins élevé que les Alpes, ce massif culmine
dans sa partie centrale, les Abruzzes. Son plus haut sommet est le Gran Sasso
avec 2914 mètres.
Que ce soit à l´ouest vers la mer Tyrrhénienne ou à l´est
vers la mer Adriatique, les Apennins laissent place à des collines et à quelques
plaines de dimensions réduites. Les plus vastes sont à l´ouest la plaine du
Latium (ou Campagne Romaine) et la Campanie (région de Naples) et, à l´est, dans
les Pouilles, le Tavoliere et la plaine du golfe de Tarente.
– Les îles :
Qu´il s´agisse de la Sicile, de la Sardaigne ou d´autres îles plus petites
comme l´île d´Elbe ou les îles Eoliennes, elles présentent en général des côtes
rocheuses et découpées. Comme sur le continent, le relief est principalement
composé de montagnes et de collines.
Outre ces caractéristiques, il faut
mentionner le caractère volcanique des régions situées entre Naples et la
Sicile. Parmi les volcans encore actifs, les plus célèbres sont le Vésuve
(Naples), le Stromboli (Iles Eoliennes) et l´Etna (Sicile).
Economie
L´Italie est aujourd´hui le pays le plus développé parmi les Etats
méditerranéens et occupe le rang de 5ème puissance mondiale. Quel chemin
parcouru par ce pays sorti complètement ruiné de la Seconde Guerre mondiale !
Mais, si l´expression « miracle économique » n´est pas trop forte pour
qualifier ce remarquable redressement, l´économie italienne doit encore faire
face à un gros problème avec la disparité entre le nord et le sud du pays. En
effet, alors que le nord ne cesse de se développer, le sud ne parvient toujours
pas à rattraper son retard. Les chiffres sont éloquents : le sud connaît un taux
de chômage de 20% pour une moyenne nationale de 10,8% ; la pauvreté y atteint
68% des habitants ; 20% des foyers y vivent sous le seuil du minimum vital. Bien
que l´Etat italien avec la création de la Caisse pour le Mezzogiorno et l´Union
Européenne semblent désormais vraiment décidés à réduire ces inégalités, il est
néanmoins certain que la route sera longue.
On ne peut non plus passer sous
silence l´importance d´une économie dite souterraine. Fondée sur le travail non
déclaré et développée surtout dans le sud du pays, cette économie représente une
part non négligeable de la richesse de l´Italie.
Si l´économie italienne
a longtemps été dominée par l´agriculture, celle–ci ne pèse plus aujourd´hui que
2,4% du PIB et n´emploie que 5% de la population active. Elle génère pourtant
encore une production importante que ce soit dans la plaine du Pô ou dans les
plaines du sud, plus petites. L´Italie est ainsi le 1er producteur mondial
d´olives. Depuis une dizaine d´années, elle dispute à la France la 1ère place
mondiale pour la production viticole. Cette extension des vignobles se fait
d´ailleurs souvent au détriment de la culture des agrumes mais cela n´empêche
pas l´Italie d´être toujours un gros producteur d´oranges (7ème rang mondial).
Dans le domaine des céréales, elle atteint le 10ème rang pour le maïs et le
16ème pour le blé.
N´oublions pas l´importance de la production laitière qui
permet à l´Italie de proposer une grande variété de fromages aussi divers que le
gorgonzola, les pecorini, le parmigiano reggiano ou la mozzarella.
Pour
sa part, l´industrie représente 30% du PIB et emploie 32% de la population
active.
L´électricité produite par les centrales hydrauliques des Alpes
n´étant bien sûr plus suffisante et le programme nucléaire ayant été suspendu en
1988 après l´accident de Tchernobyl, l´Italie importe 75% de ses besoins en
énergie. Elle importe aussi la plupart des matières premières nécessaires à
l´industrie.
Les industries lourdes sont principalement gérées par l´Etat.
Les plus importantes sont la chimie et la sidérurgie, l´Italie étant le 7ème
producteur d´acier au monde.
A leurs côtés se sont développées une multitude
d´industries de transformation dont les principales sont l'automobile (8ème rang
mondial), les machines–outils, l'agroalimentaire (en particulier les pâtes
alimentaires), le textile, les appareils électriques et l'électronique. A côté
de quelques grandes sociétés privées créées par des « capitaines » d´industrie,
fleurit une multitude de petites et moyennes entreprises issues de la tradition
artisanale : 90% d´entre elles comptent moins de 100 salariés. Quelle que soit
leur taille, ces entreprises accordent une large place à l´exportation.
Malgré le réveil de Naples, de Bari ou de Tarente, les industries restent
surtout implantées dans le nord du pays (Gênes, Milan, Turin, Trieste) et dans
la région de Rome.
Comme le montrent les chiffres précédents, c´est donc
le secteur tertiaire (les services) qui est le moteur de l´économie italienne.
Ce secteur représente 67,6% du PIB et concerne 63% de la population active.
Ce domaine est le lieu de contrastes importants. En effet, à côté de
services modernes et développés comme ceux de la banque, de la communication et
de l´import–export surtout présents dans le nord, il existe une multitude de
petits emplois traditionnels répandus dans toute l´Italie. C´est ainsi qu´on
trouve encore par exemple des porteurs de boissons ou des messagers, métiers
issus d´une vieille tradition d´entraide familiale.
Le commerce proprement
dit s´articule principalement autour de petits magasins familiaux et, par
conséquent, les grandes surfaces sont assez rares, excepté dans certaines
grandes villes.
Enfin, le climat et l´incroyable richesse du patrimoine
culturel italien favorisent un tourisme important qui génère de nombreux
emplois.
Faune et flore
Intimement liée au climat et au relief, la végétation italienne est d´une
diversité étonnante.
Les Alpes sont principalement couvertes de forêts.
Lorsque l´altitude s´élève, les chênes et les châtaigniers font place aux hêtres
puis aux conifères comme le mélèze, le sapin et le pin sylvestre. Ce n´est
qu´au–dessus de 2500 mètres que l´on trouve des zones herbeuses, pâturages d´été
pour les troupeaux.
Près des grands lacs du nord, cette végétation de
montagne est souvent remplacée par une végétation assez méditerranéenne composée
entre autres de palmiers et de cyprès.
Plus bas, la plaine du Pô est
couverte de saules et de peupliers alors qu´apparaissent les premières vignes.
La descente vers le sud est accompagnée d´une transition vers une végétation
de plus en plus méditerranéenne. C´est le domaine des chênes verts, des
chênes–lièges, des pins parasols et de nombreux arbustes résistant aussi bien au
froid qu´à la chaleur comme l´eucalyptus, le myrte, le cyprès ou différentes
espèces de cactées. On y trouve aussi des paysages de garrigues et de maquis.
Les contreforts des Apennins permettent la culture de la vigne, des oliviers
et des amandiers. Au–delà de 800 mètres d´altitude, ces cultures cèdent la place
à des forêts de hêtres.
La Sicile est le royaume des vignes et des
plantations d´agrumes alors que la Sardaigne, en particulier au sud, n´est pas
sans évoquer la Tunisie toute proche avec ses figuiers de Barbarie, ses
palmiers, ses citronniers et ses orangers.
Malgré le nombre
impressionnant de réserves naturelles protégées, la diversité animale italienne
est en danger : sur 97 espèces recensées, 40 sont en voie de régression.
Néanmoins, on peut encore voir des marmottes, des chamois et des bouquetins dans
les Alpes. L´ours et le loup sont toujours présents dans les Apennins et en
particulier dans les Abruzzes. Les sangliers restent nombreux dans les
montagnes. En Sardaigne, le massif du Gennargentu, au centre de l´île, est
peuplé de mouflons.
Du côté des oiseaux, on signalera l´importante présence
du milan, ce grand rapace chasseur de rongeurs.
Ecologie
L´Italie connaît les mêmes problèmes d´environnement que la plupart des
grands pays occidentaux, c´est–à–dire une pollution atmosphérique liée aux
rejets industriels, une pollution de l´eau liée également à l´industrie mais
aussi à l´agriculture et des problèmes d´élimination ou de traitement des
déchets industriels.
Dans le domaine de l´écologie, l´Italie est depuis
très longtemps soucieuse de préserver son patrimoine naturel. C´est ainsi que
les premiers parcs nationaux (parcs nationaux des Abruzzes et du Grand Paradis)
datent du début du XXème siècle. Aujourd´hui ce sont 10% du territoire qui sont
protégés et l´Italie ne compte pas moins de 18 parcs nationaux, 89 parcs
régionaux, 270 réserves régionales, 142 réserves nationales, 47 zones humides et
7 réserves marines.
Population
58 000 000 habitants
Langue Officielle
La langue officielle est bien sûr l´italien.
Langue parlée
De nombreuses langues sont parlées par des minorités généralement très
localisées :
– l´albanais dans plusieurs régions du sud.
– l´allemand
dans les régions du Trentin frontalières de la Suisse et de l´Autriche.
– le
catalan dans le nord–est de la Sardaigne.
– le français dans le Val d´Aoste.
– le grec dans les Pouilles et en Calabre.
– l´occitan dans le Piémont
et en Ligurie.
– le provençal dans le Val d´Aoste et au nord du Piémont.
– le serbo–croate dans le Molise.
– le slovène dans le
Frioul–Vénétie–Julienne aux environs de Trieste.
Signalons également
l´importance et la vivacité du sarde et du sicilien.
Peuple
Conséquence d´une unité qui ne fut vraiment achevée que dans la seconde partie du XIXème siècle, l´Italie compte un certain nombre de minorités liées aux occupations successives qu´a connues le territoire. Dans le nord du pays, les communautés les plus importantes sont d´origine allemande, française et slovène. Dans le sud, elles sont surtout d´origine albanaise et grecque.
Religion
L´Italie est le centre du monde chrétien depuis l´origine de celui–ci.
L´Eglise est présente partout, jouant un rôle majeur aussi bien dans la vie
politique que dans la vie économique et financière.
Néanmoins, si le
catholicisme reste la religion principale en étant celle de 84% des Italiens,
elle n´est plus religion d´Etat depuis le concordat de 1984. Parmi les
conséquences de ce nouveau concordat, notons que l´enseignement religieux n´est
plus obligatoire à l´école publique, que les membres du clergé sont désormais
rémunérés par l´Eglise et non plus par l´Etat, ou encore que les évêques ne
prêtent plus serment de fidélité au gouvernement.
D´autre part, seulement un
quart des Italiens vont régulièrement à la messe et bien rares sont ceux qui
suivent les recommandations du Vatican, en particulier dans le domaine de la
morale.
Les autres religions pratiquées en Italie sont principalement le
protestantisme, le judaïsme et l´islam qui ne cesse de se développer.
Fêtes Nationales
2 juin : Fête de la République. Commémoration de la proclamation de la République italienne, le 2 juin 1946. C´est la Fête Nationale.
Calendrier des Fêtes
Jours fériés
Attention : en italien, un jour ouvrable est un giorno
feriale alors qu´un jour férié est un giorno festivo !
D´autre part, hors
les jours fériés nationaux que nous indiquons ici, chaque ville italienne fête
son saint patron.
– 1er janvier : Jour de l´an (Capodanno).
– 6 janvier
: Epiphanie (Epifania). C´est aussi le jour de la Befana, une sorcière qui punit
les enfants méchants et récompense les enfants gentils.
– Dimanche et lundi
de Pâques : (Pasquetta).
– 25 avril : Fête de la Libération (Liberazione del
1945). Commémoration de la libération de l´Italie et de la fin de la Seconde
Guerre mondiale, le 25 avril 1945.
– 1er mai : Fête du travail (festa del
Lavoro).
– 15 août : Assomption de la Vierge (Ferragosto).
– 1er
novembre : Toussaint (Ognissanti).
– 8 décembre : Immaculée Conception
(Immacolata Concezione).
– 25 décembre : Noël (Natale).
– 26 décembre :
Saint Étienne (San Stefano).
Histoire
Si l´histoire de l´Italie commence bien sûr à l´époque de la préhistoire,
celle–ci n´a laissé que peu de traces sur le sol italien proprement dit. La
seule exception notable est « l´enfant de Grimaldi » découvert en Calabre et
daté de 40 000 ans avant J.–C.
En revanche, on sait qu´à partir du IIIème
millénaire avant J.–C., l´Italie fut occupée par des populations
méditerranéennes comme les Ligures, établis au nord–ouest du territoire. On peut
penser que dès cette époque apparaissent l´agriculture, l´élevage et la
navigation sur la Méditerranée.
Au cours du Ier millénaire avant J.–C.,
l´Italie est envahie par les Grecs et les Etrusques.
Les Grecs créent
principalement des comptoirs sur les côtes méridionales. Ces véritables
cités–Etats ne tardent pas à se concurrencer violemment et, après l´époque
grandiose des Vème et VIème siècles avant J.–C. qui voit Syracuse rivaliser avec
Athènes, la civilisation grecque commence à décliner.
Pour leur part, les
Etrusques occupent le centre du pays. Civilisation mal connue dont l´écriture
n´est toujours pas déchiffrée, les Etrusques constituent en Italie un empire
puissant. Alors que la célèbre légende attribue la création de Rome en 753 avant
J.–C. aux jumeaux Romulus et Rémus allaités par une louve, ce sont en fait les
Etrusques qui construisirent le premier mur d´enceinte de la ville, qui
commencèrent à l´organiser et à y développer une architecture monumentale.
L´importance de Rome n´allait cesser de croître et, en 509 avant J.–C.,
l´aristocratie romaine renverse la monarchie étrusque et instaure la République.
Tout en progressant dans la voie de l´égalité civile entre les patriciens (les
nobles) et les plébéiens (le peuple), la République romaine conquiert
progressivement toute la péninsule italienne puis l´ensemble du bassin
méditerranéen. C´est l´époque des guerres puniques contre Carthage, puissante
cité d´Afrique du Nord. La première d´entre elles permet la prise de la Sicile
et la seconde s´achève par la défaite d´Hannibal à Zama en 202 avant J.–C. En
146 avant J.–C., Carthage est rasée.
A l´aube du Ier siècle avant J.–C., la
domination de Rome s´étend sur l´Afrique du Nord, l´Asie Mineure, la Grèce, la
Macédoine et l´Espagne.
Cependant ces conquêtes ne profitent pas à tout le
monde et l´agitation sociale croissante fragilise la République romaine. Les
révoltes du monde rural qui éclatent alors portent le nom de guerres serviles.
C´est en 60 avant J.–C. qu´est nommé le premier triumvirat. Composé de trois
consuls – Pompée, Crassus et César –, il est marqué par la rivalité entre ces
hommes. Alors que César se rend maître de la Gaule entre 58 et 51 avant J.–C.,
la victoire décisive sur Vercingétorix ayant lieu à Alésia en 52 avant J.–C., le
triumvirat est dissout et Pompée se fait accorder les pleins pouvoirs. César
rentre alors en Italie en franchissant le Rubicon, chasse Pompée de Rome et
s´attaque ensuite à ses partisans en Espagne, en Grèce et en Egypte. Au début de
l´année 44 avant J.–C., César est nommé dictateur à vie, mais le 15 mars de la
même année, il est assassiné par des partisans de la République, dont Brutus,
son fils adoptif.
Nommé en 43 avant J.–C., le deuxième triumvirat ne résiste
pas longtemps à la lutte entre deux de ses membres, Octave et Marc Antoine. Ce
dernier, après avoir épousé la reine d´Egypte Cléopâtre, cherche à se détourner
de l´influence romaine. Mais, défait par Octave à Actium en 31 avant J.–C., Marc
Antoine se suicide.
C´en est définitivement fini de la République romaine
et, en 27 avant J.–C., Octave reçoit du Sénat le titre d´Auguste qui fait de lui
le premier empereur romain.
C´est le Haut–Empire qui durera jusqu´au
début du IIIème siècle de notre ère. Doté de tous les pouvoirs, Auguste profite
de ses 41 ans de règne pour organiser l´Empire et pour jeter les bases de la
nouvelle civilisation impériale, fondée sur le respect du passé et les
nécessités d´un monde nouveau. Connue sous le nom de « siècle d´Auguste », cette
époque est l´une des plus brillantes de l´histoire romaine. Avec des auteurs
comme Virgile, Tite–Live ou Ovide, la littérature latine classique atteint des
summums. L´art monumental romain s´affirme et les différentes villes adoptent un
plan similaire dans lequel des constructions gigantesques tels les
amphithéâtres, les basiliques ou les thermes entourent le forum, centre
politique de la cité. Autres constructions importantes, les aqueducs permettent
l´acheminement de l´eau dans ces villes.
Auguste meurt en 14 après J.–C.
Parmi les empereurs qui lui ont succédé, il faut citer Néron (54–68). Malgré la
présence de Sénèque à ses côtés en tant que précepteur, Néron bascula rapidement
dans un despotisme et une folie sanguinaires. Il fit mourir son frère
Britannicus, sa mère Agripinne, ses épouses Octavie et Poppée. Instigateur du
grand incendie de Rome en 64, il en accuse les chrétiens dont il organise alors
la première persécution. Finalement déclaré ennemi public par le Sénat, Néron
est chassé de Rome et se suicide en 68.
L´Empire romain connaît son
véritable apogée au cours du IIème siècle, plus précisément entre 96 et 192.
C´est le « siècle d´or des Antonins » et les règnes heureux, stables et modérés
de Nerva, Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux et Marc Aurèle. Marqué par la
consolidation de l´administration et des frontières de l´Empire qui est alors
plus grand qu´il n´a jamais été, c´est aussi le siècle d´une grande ouverture
culturelle qui voit le Sénat romain accueillir des représentants de tout
l´Empire. Dans la Rome de l´époque, on croise toutes les races et on parle
toutes les langues.
A partir de 235, l´Empire entre dans une période
troublée. C´est le début du Bas–Empire qui s´achèvera en 476 par la chute de
l´empire d´Occident.
Sous la menace des Germains et des Perses, l´Empire est
au bord de la rupture. Alors que l´armée joue un rôle de plus en plus important
dans la vie politique, l´anarchie militaire gagne du terrain.
Aurélien
(270–275) puis Dioclétien (284–305) parviennent à ramener le calme. Dioclétien
instaure la tétrarchie où le pouvoir impérial est assuré par quatre empereurs.
Cependant son règne voit le développement et la systématisation de la
persécution des chrétiens.
C´est Constantin (306–337), premier empereur
chrétien, qui va mettre fin à ces persécutions en autorisant la liberté des
cultes par l´édit de Milan en 313. Rome devient alors le siège de la papauté.
C´est également sous son règne que Constantinople, l´ancienne Byzance et la
future Istanbul, est reconnue comme nouvelle capitale de l´Empire.
En 382,
Théodose le Grand (379–395) déclare le christianisme religion d´Etat. Pour la
première fois, l´Empire se soumet à l´Eglise.
La mort de Théodose voit la
fin de l´Empire romain partagé entre l´empire d´Occident dont la capitale est
Rome et l´empire d´Orient dont la capitale est Constantinople.
Alors que
l´empire d´Orient devenu Empire byzantin durera jusqu´en 1453, l´empire
d´Occident ne survivra pas longtemps aux attaques répétées des Barbares. En 410,
ce sont les Wisigoths dirigés par Alaric qui s´emparent de Rome. En 455, c´est
le tour des Vandales de Genséric de prendre la ville et de la mettre à sac.
Enfin, en 476, le Germain Odoacre, roi des Hérules, dépose l´empereur Romulus
Augustule : c´est la fin de l´empire d´Occident.
L´Italie subit alors
des occupations successives. En 493, Odoacre est chassé par les Ostrogoths dont
le roi Théodoric règne sur le pays jusqu´en 526. C´est ensuite au tour de
Justinien, empereur romain d´Orient, de reconquérir l´Italie qui devient en 553
une province de cet empire devenu Empire byzantin. Mais en 568, les Lombards,
peuple germanique, s´emparent du nord de l´Italie. Pavie, près de Milan, est
alors la capitale du royaume. Les Lombards étendent rapidement leur influence à
l´ensemble de la péninsule et seules Ravenne, Venise et Rome échappent à leur
occupation en restant sous dominance byzantine. Sous le pontificat de Grégoire
le Grand (590–604), les Lombards se convertissent au catholicisme. Ce pontificat
voit également le pouvoir papal s´affirmer.
Cependant, après avoir conquis
Ravenne en 751, les Lombards menacent l´indépendance de Rome. Le pape Etienne II
sollicite l´aide de Pépin le Bref, roi des Francs. En 756, les deux hommes se
rencontrent à Quierzy, près de Paris, et signent la « donation de Quierzy » par
laquelle Pépin le Bref offre au pape des territoires reconquis sur les Lombards.
Cet accord est à l´origine de l´Etat pontifical.
En 774, Charlemagne, fils
de Pépin le Bref, écrase définitivement les Lombards et conquiert toute
l´Italie. En 800, à Rome, il est sacré empereur d´Occident par le pape Léon III.
Mais au IXème siècle, les attaques normandes et sarrasines sur le sud de
l´Italie, les querelles entre les héritiers de Charlemagne et le morcellement
féodal hérité de l´empire carolingien plongent l´Italie dans une situation
d´anarchie durable.
Profitant de ce chaos, le roi de Saxe Otton Ier pénètre
en Italie et, en 962, il se fait couronner empereur à Rome. C´est la création du
Saint–Empire romain germanique, union des couronnes d´Allemagne et d´Italie.
La décision du nouvel empereur de nommer lui–même les souverains pontifes va
provoquer la querelle des Investitures. Revendiquant son autonomie et soucieux
de redonner à l´Eglise tout son prestige, le pape Gregoire VII (1073–1085)
s´oppose à l´Empire alors dirigé par Henri IV. Cette querelle ne s´achèvera
qu´en 1122 par le concordat de Worms qui verra la victoire de la papauté.
Pendant ce temps, les Normands s´installent en Sicile et en Italie du Sud.
En 1130, Roger II est proclamé roi de Sicile, fondant ainsi le Royaume des
Deux–Siciles.
D´autre part, portées par le développement du commerce, les
villes du centre et du nord (Pise, Gênes, Florence, Milan, Venise) prennent de
plus en plus d´importance et d´autonomie. Elles deviennent alors des communes,
c´est–à–dire des associations de citoyens unis pour préserver les libertés de
leur ville, et sont gouvernées par des consuls issus de la petite noblesse ou
négociants. En créant la Ligue lombarde en 1167, les communes vont jouer un rôle
important dans la nouvelle lutte déclenchée en 1155 entre l´empereur germain
Frédéric Ier Barberousse et le pape Alexandre III. Apportant leur soutien à la
papauté, les communes de la Ligue lombarde permettent la victoire de celle–ci
et, à la mort d´Innocent III en 1216, la papauté est au sommet de sa puissance.
Néanmoins, le mariage de Henri VI, fils de Frédéric Ier Barberousse, et de
Constance de Sicile permet au Saint–Empire romain germanique de s´emparer du
Royaume des Deux–Siciles en 1194. C´est ainsi que Frédéric II, sacré empereur en
1220, hérite des couronnes d´Allemagne, d´Italie et de Sicile. Tentant d´unifier
le pays en soumettant les villes, il se heurte à nouveau à la papauté. Mais les
villes elles–mêmes sont divisées entre guelfes – partisans du pape – et gibelins
– partisans de l´empereur. Créée en 1226, la seconde Ligue lombarde est écrasée
en 1237 par les troupes impériales. Cette défaite n´empêche pas le pape Innocent
IV de déposer Frédéric II en 1245. C´est une nouvelle victoire pour la papauté.
Devant les prétentions toujours renouvelées du Saint–Empire romain
germanique, le pape place l´Italie du Sud et la Sicile sous la domination de la
Maison d´Anjou française. Mais, après le massacre des Français à Palerme lors de
la révolte des « Vêpres siciliennes » en 1282, la Sicile passe aux mains de la
Maison d´Aragon espagnole alors que la dynastie d´Anjou s´établit à Naples en
1302.
En 1309, suite au conflit entre le roi de France, Philippe le Bel,
et le pape Boniface VIII, la papauté est contrainte de s´exiler en Avignon. Elle
y restera 68 ans, jusqu´en 1377. Son retour à Rome marquera le début du grand
schisme d´Occident qui verra des antipapes élus à Avignon et à Pise et qui ne
sera réglé qu´en 1417 lors du concile de Constance.
Après l´échec en
1328 de l´empereur Louis de Bavière, le XIVème siècle voit également la fin
progressive des interventions germaniques en Italie.
Au XVème siècle,
l´Italie est un territoire partagé entre cinq Etats principaux : les Républiques
de Florence et de Venise, le duché de Milan, les États pontificaux et le royaume
de Naples. Vivant en paix, ces Etats connaissent alors une prospérité sans
précédent liée principalement à la puissance du commerce et à l´activité
bancaire qu´il génère. C´est la Renaissance. La littérature et les arts
plastiques prennent le pas sur la religion. Qu´il s´agisse des Médicis à
Florence, des Sforza à Milan ou des papes eux–mêmes à Rome, les mécènes
rivalisent à travers la beauté des palais qu´ils font construire et des artistes
qu´ils entretiennent.
Mais alors que les plus grands artistes comme Raphaël,
Michel–Ange, Léonard de Vinci pour la peinture ou l´Arioste, Nicolas Machiavel
et Laurent de Médicis pour la littérature irradient encore la société européenne
au XVIème siècle, l´Italie connaît de nouvelles difficultés dès 1492. En effet,
la découverte de l´Amérique par Christophe Colomb change les données
commerciales et l´importance que prend l´Atlantique amène peu à peu le déclin
des grandes cités italiennes.
D´autre part, le manque d´unité de l´Italie en
fait une cible de choix pour les autres nations soucieuses de conquérir
l´Europe.
C´est le début des guerres d´Italie. En 1494, le roi de France
Charles VIII envahit l´Italie et se fait proclamer roi de Naples. Devant
l´alliance entre l´Espagne, le pape, Venise et Milan, Charles VIII est très vite
contraint de se retirer. En 1512, son successeur Louis XII doit renoncer à son
tour.
Animé par sa rivalité avec Charles Quint, membre de la dynastie des
Habsbourg, empereur germanique et roi d´Espagne, c´est ensuite François Ier qui
intervient. Soutenu par Gênes, Florence et Venise, vainqueur à Marignan à 1515,
le roi français est vaincu et fait prisonnier à Pavie en 1525. Par le traité de
Cambrai (1529), François Ier renonce à ses ambitions italiennes. Les nouvelles
guerres qui éclatent entre 1536 et 1548 puis entre 1539 et 1544 ne remettent pas
en cause la suprématie de Charles Quint et des Habsbourg d´Espagne. Finalement,
c´est la paix du Cateau–Cambrésis en 1559 qui met fin aux guerres d´Italie en
assurant la domination espagnole sur la plus grande partie de la péninsule, et
cela jusqu´au début du XVIIIème siècle.
Le XVIIème siècle voit le retour
de la stabilité politique en Italie. Alors que le duché de Savoie devient l´Etat
le plus puissant du nord du territoire, les Espagnols contrôlent le pays avec
l´aide des aristocraties locales. A côté de sa force militaire et politique,
l´Espagne utilise aussi les armes de la Contre–Réforme que l´Eglise a élaborée
lors du concile de Trente (1545–1563) pour contrer la Réforme protestante. C´est
en particulier la grande époque de l´Inquisition.
C´est au XVIIIème
siècle, en 1713, que la paix d´Utrecht, mettant fin à la guerre de succession
d´Espagne, fait passer l´essentiel des possessions espagnoles en Italie sous la
domination des Habsbourg d´Autriche. A la même occasion, Victor–Amédée II de
Savoie obtient la Sicile qu´il échange contre la Sardaigne en 1720, créant ainsi
le royaume de Piémont–Sardaigne.
Mais d´autres guerres européennes sont
encore à venir sur le territoire italien et, finalement, après les guerres de
succession de Pologne (1733–1735) et d´Autriche (1740–1748), l´Italie est ainsi
divisée : les Habsbourg d´Autriche sont maîtres du Milanais et de la Toscane,
les Bourbons d´Espagne règnent sur Parme et sur le royaume des Deux–Siciles,
Gênes et Modène sont sous protectorat français.
C´est cette Italie
toujours morcelée que va conquérir Bonaparte. Sa première campagne d´Italie est
fulgurante. Commencée en 1796, illustrée de quelques victoires éclatantes comme
celle du Pont d´Arcole, elle se termine dès 1797 par le traité de Campoformio.
Après avoir reçu la Vénétie, les Autrichiens doivent se retirer du reste du
territoire. En créant des républiques, Bonaparte met fin à l´Ancien Régime.
C´est la naissance de la République cisalpine à Milan, de la République
ligurienne à Gênes, de la République romaine à Rome et de la République
parthénopéenne à Naples.
Devant le retour des troupes autrichiennes,
Bonaparte lance sa seconde campagne d´Italie en 1800. Cette année–là, il
remporte la bataille de Marengo et la paix de Lunéville est signée en 1801.
L´ensemble de la péninsule italienne sera alors conquise et occupée par les
Français jusqu´en 1814.
En 1802, la République cisalpine devient la
République italienne. Bonaparte en est le président. En 1804, Bonaparte se fait
proclamer empereur sous le nom de Napoléon Ier. En 1805, la République italienne
est transformé en royaume d´Italie et Napoléon prend le titre de roi d´Italie.
Divisée en petits territoires sur lesquels règnent des membres de la famille de
l´empereur, l´Italie voit son administration modernisée et centralisée. Pour la
première fois, les lois sont uniformisées et un sentiment d´unité nationale voit
le jour.
Mais en 1814 l´Empire napoléonien s´écroule et le congrès de Vienne
en 1815 redonne le contrôle du nord et du centre de l´Italie aux Autrichiens.
Les Bourbons récupèrent Naples et Parme. Restent indépendants la République de
Gênes et surtout le royaume de Piémont–Sardaigne bientôt appelé à jouer un rôle
essentiel dans le lent processus d´indépendance et d´unification de l´Italie, le
Risorgimento, ce qui signifie « Renaissance » en italien.
Amorcé dès
1815, le Risorgimento ne sera vraiment réalisé qu´en 1870.
Les premières
organisations nationalistes sont des sociétés secrètes, comme celle des
Carbonari. Elles sont à l´origine des premières insurrections qui éclatent en
1821 à Turin et qui sont sévèrement réprimées par les Autrichiens.
Mais le
sentiment nationaliste est désormais vigoureux. En 1831, Giuseppe Mazzini fonde
le mouvement « Jeune Italie » qui prône la construction d´une Italie
républicaine. Les insurrections que ce mouvement provoque sont à leur tour
écrasées.
Déclarée en 1848 par le roi de Piémont–Sardaigne Charles–Albert
Ier, la première guerre d´indépendance contre l´Autriche est un échec.
Néanmoins, elle place le Piémont–Sardaigne à la tête de la lutte pour
l´indépendance et l´unité de l´Italie.
En 1849, Charles–Albert Ier abdique
en faveur de son fils, Victor–Emmanuel II. Outre le roi, deux autres personnages
du royaume vont avoir une importance majeure dans la libération de l´Italie :
Camillo Benso Cavour et Giuseppe Garibaldi.
Premier ministre, Cavour obtient
le soutien de Napoléon III dans la lutte contre l´Autriche, en échange de la
cession de la Savoie et du comté de Nice. La seconde guerre d´indépendance
éclate en 1859. Les victoires des troupes franco–piémontaises à Magenta et à
Solférino contraignent les Autrichiens à abandonner la Lombardie. C´est ensuite
la Toscane et la Romagne qui demandent et obtiennent leur annexion au
Piémont–Sardaigne en 1860.
La même année, Garibaldi lance l´expédition des
Mille. Aidé de mille volontaires venus de tous pays et appelés les « Chemises
rouges », il libère la Sicile et le royaume de Naples de la domination des
Bourbons.
Avec le rattachement du Mezzogiorno, des Marches et de l´Ombrie,
l´unité italienne est presque définitivement réalisée.
Seules la Vénétie et
Rome manquent à l´appel mais cela n´empêche pas la proclamation du royaume
d´Italie, le 17 septembre 1861, à Turin. Victor–Emmanuel II en est le premier
souverain. La capitale est Turin à laquelle Florence succède en 1866.
C´est
également en 1866 qu´avec l´aide de la Prusse et de Napoléon III, l´Italie
récupère la Vénétie détenue par l´Autriche.
Reste le problème romain. En
effet, en 1849, la proclamation d´une République romaine a provoqué
l´intervention des troupes françaises de Louis Napoléon Bonaparte, futur
Napoléon III. Après avoir restauré le régime pontifical, les Français sont
restés à Rome, assurant la protection du pape Pie IX. Malgré plusieurs
tentatives de Garibaldi pour s´emparer de Rome, ce n´est qu´en 1870 que la chute
de l´Empire français va permettre aux Italiens de reprendre la ville. Alors que
le pape se voit attribuer le Vatican, Rome est proclamée capitale du royaume
d´Italie.
L´unité est à peine réalisée que l´Italie doit déjà affronter
d´autres problèmes. La droite au pouvoir jusqu´en 1876 ou la gauche qui lui
succède doivent faire face à l´appauvrissement du sud de l´Italie, au fossé
économique et culturel qui ne cesse de se creuser avec le nord du pays, aux
tensions sociales qui en résultent, à l´explosion démographique et au
développement de l´émigration. On estime qu´entre 1876 et 1910, 11 millions
d´Italiens ont émigré principalement vers l´Amérique du Nord et vers
l´Argentine.
En 1878, Humbert Ier succède à son père Victor–Emmanuel II.
Conseillé par son président du Conseil Agostino Depretis, il signe la
Triple–Alliance avec l´Allemagne et l´Autriche–Hongrie en 1882 et se lance dans
une politique de colonisation en Afrique orientale (Erythrée, Somalie).
Successeur de Depretis, Francesco Crispi poursuit cette politique mais échoue
dans la conquête de l´Ethiopie et démissionne en 1896.
Le XIXème siècle se
termine dans une atmosphère socialement de plus en plus tendue. La loi martiale
est décrétée en 1898 et Humbert Ier est assassiné en 1900 lors d´un attentat
anarchiste. Victor–Emmanuel III lui succède.
De 1903 à 1914, le
président du Conseil Giovanni Giolitti rétablit l´ordre et ramène la croissance
économique en engageant l´Italie sur la voie de la modernisation. Malgré cela,
il ne parvient pas à juguler le chômage ni l´inflation, et toute cette époque
est marquée par les conflits sociaux et les grandes grèves. De par ses réformes
sociales, Giolitti jette pourtant les fondements de l´Italie moderne. C´est
l´apparition du repos hebdomadaire, de la journée de 8 heures, du droit de
grève. En 1912, il institue le suffrage universel, ralliant ainsi les
catholiques et les socialistes au régime parlementaire.
A l´extérieur,
malgré la reconduction de la Triple–Alliance en 1902, l´Italie se rapproche de
l´Angleterre et de la France.
C´est ainsi qu´en 1914, après avoir refusé
d´entrer en guerre aux côtés de l´Allemagne, l´Italie décide de rejoindre le
camp formé par la France, la Grande–Bretagne et la Russie.
Le conflit
mondial fait 700 000 morts en Italie et laisse le pays ruiné. De plus, l´Italie
n´obtient pas des Alliés tous les territoires qu´on lui avait promis. Cela
provoque la colère des nationalistes conduits par Gabriele d´Annunzio. Ils
dénoncent la « victoire mutilée ». C´est sur ce fond de déception aggravé par la
crise économique où les grèves accompagnent les violences politiques que Benito
Mussolini crée en 1919 les « Faisceaux de combat », groupes paramilitaires qui
annoncent l´arrivée du fascisme.
Il va falloir très peu de temps à Mussolini
pour conquérir le pouvoir. Le Parti national fasciste voit le jour en 1921. En
1922, Mussolini et ses « Chemises noires » organisent la « Marche sur Rome ». Le
résultat est immédiat : Victor–Emmanuel III nomme Mussolini chef du
gouvernement. Celui–ci ne cessera dès lors de renforcer son pouvoir. A la tête
d´une coalition réunissant nationalistes, catholiques, libéraux et fascistes, il
obtient la majorité absolue au Parlement en 1924. La même année, l´assassinat du
député socialiste Giacomo Matteotti par des hommes de Mussolini provoque de très
vives protestations de la part de l´opposition et même de certains fascistes.
Mais Mussolini résiste et la véritable dictature s´impose en 1926 avec les lois
fascistes qui interdisent entre autres les journaux et les partis d´opposition.
Mussolini devient le Duce, c´est–à–dire le « Guide », et détient tous les
pouvoirs.
La dictature s´appuie sur le contrôle de la société :
embrigadement de la jeunesse, contrôle des loisirs, propagande, inscription
obligatoire au Parti pour les candidats à la fonction publique, toute puissance
de la Milice fasciste... En 1938, un nouveau pas sera franchi avec les lois
raciales, inspirées de l´antisémitisme nazi.
Economiquement, Mussolini
parvient à relancer temporairement le pays en adoptant une politique dirigiste
et protectionniste.
En matière de politique intérieure, les accords de
Latran en 1929 règlent la « Question romaine ». L´indépendance du Vatican est
reconnue et le catholicisme devient la religion d´Etat. En échange, le
Saint–Siège renonce à ses prétentions sur les territoires de l´ancien état
pontifical.
A l´extérieur, dans son désir de reconstruire l´Empire,
Mussolini s´empare de l´Ethiopie en 1936. Cette annexion est condamnée par la
Société des Nations et Mussolini se rapproche alors de l´Allemagne nazie. C´est
la création de l´Axe Rome–Berlin qui sera suivi par la signature du pacte
d´Acier en 1939. Pacte d´assistance militaire, il conduit l´Italie à s´engager
aux côtés de l´Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale. Les victoires sont
rares et les défaites de plus en plus nombreuses. Le régime mussolinien vacille.
Dès 1943, les forces alliées débarquent en Sicile. C´est la chute de Mussolini.
Réfugié dans le nord du pays avec l´aide des Allemands, il fonde la République
de Salò au bord du lac de Garde.
Dans le même temps, son successeur, le
maréchal Pietro Badoglio, signe l´armistice avec les Alliés et déclare la guerre
à l´Allemagne qui occupe une grande partie du territoire italien. Il faut
attendre avril 1945 pour que les Allemands soient vaincus. En fuite vers la
Suisse, Mussolini est alors arrêté sur les rives du lac de Côme. Le 28 avril, il
est fusillé. Son cadavre sera exposé publiquement à Milan.
En mai 1946,
Victor–Emmanuel III abdique en faveur de son fils Humbert II. Celui–ci se retire
très vite car le 2 juin, à l´issue d´un référendum, la République est proclamée.
Elle sera marquée par une profonde instabilité politique et, jusqu´à
aujourd´hui, de très nombreux gouvernements vont se succéder.
En 1947,
le traité de Paris impose à l´Italie la cession de ses colonies africaines et
des modifications de ses frontières au profit de la France et de la Yougoslavie.
L´Italie, ruinée par la Seconde Guerre mondiale, est tout entière à
reconstruire. Avec l´aide des Etats–Unis et du plan Marshall, Alcide De Gasperi,
chef de la Démocratie Chrétienne et président du Conseil de 1945 à 1953,
entreprend le redressement du pays. Mais des tensions existent au sein du
gouvernement de coalition qu´il dirige et, en 1947, les socialistes et les
communistes en sont exclus malgré le poids électoral qu´ils représentent.
Le
1er janvier 1948, la nouvelle Constitution entre en vigueur. Les élections
législatives qui suivent assoient la domination de la Démocratie Chrétienne qui
va dominer le pays pendant de longues années. Cependant, le Parti communiste
reste puissant et les mouvements sociaux sont nombreux et violents.
Ces
années–là voient également l´Italie reprendre peu à peu sa place parmi les
grands pays de l´Ouest. En 1949, elle ratifie le traité de Washington qui fonde
l´OTAN (Organisation du Traité de l´Atlantique Nord). En 1951, elle signe le
traité de Paris à l´origine de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de
l´Acier) qui deviendra la CEE (Communauté Economique Européenne ou Marché
Commun) en 1957 avec la signature du traité de Rome, puis l´Union Européenne à
partir de 1992 après le traité de Maastricht. D´autre part, l´Italie fait son
entrée à l´ONU (Organisation des Nations Unies) en 1955.
A l´intérieur,
les années 50 et 60 sont l´occasion de reconstruire l´Italie. On assiste à un
véritable « miracle économique ». Outre le plan Marshall, le Marché Commun et
une politique d´intervention de l´Etat dans de nombreux domaines permettent à
l´Italie de sortir de la situation catastrophique dans laquelle l´avait laissée
la Seconde Guerre mondiale. La croissance atteint alors 6% par an. Ce « miracle
économique » accentue néanmoins l´inégalité entre le nord du pays,
industrialisé, riche et prospère, et le sud, beaucoup plus pauvre.
Sur
le plan politique, les choses changent aussi. Sous l´impulsion du
démocrate–chrétien Aldo Moro, nommé président du Conseil en 1963, les
socialistes modérés rejoignent le gouvernement pour la première fois depuis
1947. Cette coalition formée par les démocrates–chrétiens, les républicains, les
sociaux–démocrates et les socialistes ne résiste pas aux troubles étudiants et
sociaux de la fin des années 60 auxquels succède le choc pétrolier de 1973 à
l´origine d´une grande crise économique.
Au cours des années 70, la
violence est partout. Ce sont les « années de plomb », caractérisées par de
multiples actes terroristes organisés aussi bien par l´extrême droite
néo–fasciste que par l´extrême gauche dominée par les Brigades Rouges, fondées
en 1970. C´est cette organisation qui enlèvera et exécutera l´ex–président du
Conseil Aldo Moro en 1978.
Cependant, le Parti communiste ne cesse de
progresser à chaque élection et devient le parti communiste le plus important
d´Europe occidentale. C´est l´heure du « compromis historique », c´est–à–dire du
rapprochement entre les communistes et les démocrates–chrétiens. En 1976, Giulio
Andreotti, démocrate–chrétien, forme un gouvernement qui reçoit l´appui du Parti
communiste. En 1979, les communistes retirent leur soutien à Giulio Andreotti
qui doit démissionner. C´en est fini de cette nouvelle alliance.
Au
début des années 80, les démocrates–chrétiens voient la présidence du Conseil
leur échapper pour la première fois. Après le républicain Giovanni Spadolini,
c´est le socialiste Bettino Craxi qui est élu à ce poste en 1983. Alors que la
société italienne est minée par les scandales et la corruption, Bettino Craxi
maintient le cap de la croissance économique mais cela n´empêche pas Démocratie
Chrétienne de retrouver le pouvoir en 1987.
Les années 90 vont apporter
de nouvelles modifications dans la vie politique italienne. Les élections de
1992 marquent un virage très important. En effet les grands partis traditionnels
y obtiennent de très mauvais scores tandis qu´émergent des mouvement populistes
et régionalistes, les Ligues, et en particulier la Ligue du Nord, parti
xénophobe dirigé par Umberto Bossi.
Dans le même temps, la lutte contre la
corruption du monde politique en relation avec la Mafia et avec les patrons des
grandes entreprises s´intensifie. C´est l´enquête « Mains propres ». Si cette
enquête assainit la vie politique et économique italienne en mettant en cause de
très nombreuses personnalités importantes comme Bettino Craxi ou Giulio
Andreotti, elle a aussi ses martyrs : en 1992, le juge Giovanni Falcone, l´un
des premiers instigateurs de la lutte contre la Mafia au cours des années 80, et
le juge Paolo Borsellino sont assassinés à Palerme.
Les élections de 1994
sont remportées par le « Pôle de la Liberté », réunissant la Ligue du Nord,
l´Alliance nationale – parti néofasciste – et Forza Italia, le mouvement de
l´homme d´affaire Silvio Berlusconi. Celui–ci devient président du Conseil mais,
devant l´ampleur du mécontentement populaire et n´ayant plus le soutien de la
Ligue du Nord, il démissionne quelques mois après. Malgré sa courte durée, cette
première apparition au pouvoir d´un homme d´affaire et de médias soutenu par des
partis de droite et d´extrême droite est révélatrice du malaise identitaire que
traverse l´Italie.
Mais les élections de 1996 sont l´occasion d´un nouveau
revirement avec la victoire de l´Olivier (l´Ulivo), coalition de gauche dirigée
par Romano Prodi. La politique d´austérité menée par ce dernier permet à
l´Italie d´entrer dans la zone Euro en mars 1998. Cependant, cette politique est
aussi responsable de graves dissensions dans la coalition et, en octobre 1998,
Romano Prodi doit démissionner. Massimo d´Alema lui succède. Leader du Parti
démocratique de la gauche (PDS) issu du Parti communiste en 1990, il est ainsi
le premier ex–communiste à diriger un pays de l´Union Européenne. Pour sa part,
Romano Prodi devient en 1999 président de la Commission européenne de Bruxelles.
Par ailleurs, l´Italie participe à l´intervention de l´OTAN en Yougoslavie.
C´est aussi en 1999 que Silvio Berlusconi réapparaît en fondant une nouvelle
coalition, la Maison des Libertés, qui réunit à nouveau Forza Italia, l´Alliance
nationale et la Ligue du Nord. Alors que la croissance est de retour et que le
chômage recule, l´Italie est confrontée aux problèmes de l´immigration
clandestine en provenance d´Albanie et du Maghreb ainsi qu´à l´arrivée massive
de réfugiés d´origine kurde. C´est sur cette toile de fond que la Maison des
Libertés remporte les élections de 2001. Forza Italia s´affirme alors comme le
parti le plus important du pays et Silvio Berlusconi est nommé président du
Conseil. Le vice–président est Gianfranco Fini, leader de l´Alliance Nationale,
alors que le n°3 du gouvernement est Umberto Bossi, chef de la Ligue du Nord.
Surnommé Il cavaliere, Berlusconi s´était donné 5 ans pour réformer le pays,
et avait déclaré qu'en cas d´échec, il abandonnerait la vie politique.
Politique
Régime politique :
L'Italie est une République parlementaire.
Pouvoir exécutif :
Le président n´a qu´un pouvoir très limité et il
ne dispose pas réellement du pouvoir exécutif. Son rôle est avant tout
représentatif. Néanmoins, c´est lui qui désigne le président du Conseil (ou
Premier Ministre).
Il est élu pour 7 ans par les deux assemblées composant
le Parlement (Chambre des députés, Sénat) et par 58 représentants des 20 régions
qui composent administrativement l´Italie. Son mandat est renouvelable.
Nommé par le président de la République, le président du Conseil nomme et
dirige le gouvernement. C´est le gouvernement qui détient réellement le pouvoir
exécutif.
Pouvoir législatif :
Il est détenu par le Parlement
constitué de 2 Chambres, la Chambre des députés (630 membres) et le Sénat (315
membres).
Les députés et les sénateurs sont élus au suffrage universel
direct. Leur mandat est de 5 ans. Parmi les sénateurs, 5 sont nommés à vie par
le président de la République.
Célébrités
L´Italie a été de tout temps le berceau de tellement de personnages
importants dans tous les domaines qu´il est impossible de les citer tous et
qu´en distinguer quelques–uns serait une injustice.
En effet, en
littérature, faut–il évoquer plutôt Dante Alighieri, Boccace, Pétrarque, Nicolas
Machiavel, Carlo Goldoni, Giacomo Léopardi, Gabriele D´Annunzio, Curzio
Malaparte, Italo Svevo, Luigi Pirandello, Elsa Morante, Cesare Pavese, Alberto
Moravia, Italo Calvino, Dino Buzzati, Umberto Eco ou Dario Fo (prix Nobel de
littérature en 1997) ?
En musique, le choix n´est pas moins vaste entre
Claudio Monteverdi, Alessandro Scarlatti, Antonio Vivaldi, Tomaso Albinoni,
Jean–Baptiste Pergolèse, Niccolò Paganini, Gioacchino Rossini, Vincenzo Bellini,
Gaetano Donizetti, Giuseppe Verdi, Giacomo Puccini et Luigi Nono.
Il ne faut
pas non plus oublier les interprètes qu´ils soient chefs d´orchestre comme
Arturo Toscanini, Riccardo Muti, Claudio Abbado ou Carlo Maria Giulini ;
solistes comme Maurizio Pollini ou Arturo Benedetti Michelangeli ; ou artistes
lyriques comme Enrico Caruso ou Luciano Pavarotti.
En peinture et en
sculpture, qui choisir entre Giotto, Donatello, Fra Angelico, Sandro Boticelli,
Piero della Francesca, Michel–Ange, Léonard de Vinci, Raphaël, Titien, Le
Tintoret, Véronèse, Le Caravage, Giovan Battista Tiepolo, Antonio Canova,
Giorgio De Chirico, Lucio Fontana et Mario Merz ?
Et pour le cinéma,
qu´il s´agisse des réalisateurs ou des acteurs, comment isoler une personnalité
parmi des artistes aussi importants que Roberto Rosselini, Vittorio De Sica,
Federico Fellini, Michelangelo Antonioni, Luchino Visconti, Pier Paolo Pasolini,
Bernardo Bertolucci, les frères Taviani, Ettore Scola, Marco Ferreri, Roberto
Benigni, Nanni Moretti, Rudolph Valentino, Vittorio Gassmann, Gina Lollobrigida,
Monica Vitti, Sophia Loren, Anna Magnani, Guilietta Masina, Marcello
Mastroianni, Alberto Sordi, Ugo Tognazzi ou tant d´autres ?
Mais ces
domaines artistiques ne sont pas les seuls où l´Italie s´est illustrée et il
faut encore citer, tous domaines confondus et sans prétendre bien sûr être
exhaustif, César, Christophe Colomb, Galilée, Casanova, Enzo Ferrari, la famille
Agnelli, Fausto Coppi, Silvio Berlusconi, Romano Prodi, Giorgio Armani, Gianni
Versace et Alessandro Benetton.
Savoir-vivre
– Le pourboire n´est absolument pas obligatoire même si les chauffeurs de
taxi ou les employés d´hôtels vous font clairement sentir qu´ils l´attendent.
C´est à vous de juger selon la qualité du service rendu.
– Dans les
restaurants, l´addition est souvent plus élevée que ce que vous aviez prévu. En
effet, bien que la taxe pour le couvert et le pain (pane e coperto) ait été
supprimée, elle est encore souvent appliquée. Quant au service quand il n'est
pas inclus, il vous en coûtera en général un supplément de 10% sur votre note
finale.
– En ce qui concerne l´habillement, une tenue correcte est
exigée pour visiter les églises et les gardiens pourront vous prier de sortir
s´ils jugent votre tenue indécente. Il est bon de savoir que peuvent être
considérés comme indécents le port d´un short pour les hommes ou d´une robe
découvrant les genoux pour une femme.
– Côté traditions et vie
quotidienne, on remarquera le rôle social que jouent les rues et les places. Dès
la fin de l´après–midi, elles deviennent le lieu principal des échanges : c´est
là que, toutes générations confondues, on discute de tout et de rien ; c´est là
que les enfants jouent ; c´est là que les femmes commencent à préparer le repas
du soir ; c´est là que les hommes commentent l´actualité sportive et
principalement celle du football, véritable religion nationale ; bref, c´est là
que la vie italienne offre au voyageur l´un de ses visages les plus vivants et
les plus attachants.
Achat
Si l´Italie est devenue le pays de la mode vestimentaire, du design et des
arts de la maison, si elle est depuis toujours un haut lieu de la gastronomie,
elle n´en reste pas moins un pays d´une grande richesse artisanale dans lequel
chaque région a ses spécialités.
C´est ainsi que dans le Val d´Aoste vous
trouverez du mobilier rustique, des objets en bois et en fer forgé ainsi que des
dentelles encore réalisées au fuseau.
La Lombardie vous ravira avec ses
magnifiques soies traditionnelles. Vous y trouverez aussi des meubles et de
beaux instruments de musique à cordes.
Le Trentin–Haut–Adige est la région
des sculptures en bois et des objets en étain, en cuivre, en laiton et en fer
forgé.
Le Frioul–Vénétie–Romagne est riche d´objets en bois, en fer, en
cuivre et en céramique. Vous y découvrirez aussi de belles mosaïques.
En
Vénétie, vous aurez le choix entre le verre de Murano, les dentelles de Burano
et les céramiques de Bassano.
En Ligurie, vous pourrez trouver des carrés de
toile d´origine orientale, les mezzaris. C´est également dans cette région qu´on
travaille l´ardoise.
La Toscane est avant tout la région de la maroquinerie.
Mais vous y verrez également des articles en papier et en broderies ainsi que
des objets en céramique et en terre cuite (terra–cotta).
En Emilie–Romagne,
vous découvrirez les célèbres faïences inspirées de la céramique
hispano–mauresque, les majoliques.
L´Ombrie vous permettra d´admirer
d´autres variétés de majoliques ainsi que de belles dentelles.
Les Marches
sont la région du travail de l´étain, de la dentelle au fuseau et des
instruments de musique.
Le Latium vous proposera ses parapluies et ses
objets en cuir.
La Campanie excelle dans le travail du corail. Vous y
trouverez également des majoliques et des santons.
Dans les Abruzzes, vous
aurez le choix parmi de nombreux ouvrages en laine. Vous pourrez aussi vous y
procurer des objets en bois et en fer forgé.
Dans les Pouilles, vous verrez
d´étonnants sifflets en terre cuite. On y travaille aussi le carton–pâte.
Dans le Basilicate, hors des sifflets en terre cuite, on vous proposera des
jarres et des amphores.
La Sicile est la région des marionnettes, les pupi,
et des santons. Vous y trouverez aussi des objets en fer forgé, en céramique et
en corail.
La Sardaigne s´est fait une spécialité des paniers tressés et des
tapisseries en laine décorées de dessins traditionnels. On y verra aussi
d´étonnants objets en sucre et en corail. C´est également la région des
alliances en argent, conformément à la tradition sarde.
Cuisine
La gastronomie italienne est au moins aussi variée que la gastronomie
française et celui qui la résumerait aux spaghettis et aux pizzas commettrait
une lourde erreur. Cette diversité culinaire ne permet pas de parler de cuisine
nationale tant il est vrai que chaque région possède ses propres spécialités. Si
l´on peut dire qu´au sud la cuisine est plutôt méditerranéenne alors qu´au nord
elle est influencée par la proximité des montagnes, nous ne rentrerons pas ici
dans le détail de toutes les spécialités régionales.
Par contre, que l´on
soit au nord ou au sud, un repas traditionnel est souvent composé de la même
manière : antipasti (hors–d´oeuvre), primi (premiers plats), secondi (seconds
plats), contorni (garnitures), formaggi (fromages), frutte (fruits), ainsi qu´un
grand choix de desserts dont les dolci (gâteaux) et les gelati (glaces).
– Antipasti : on y trouve généralement, disposés sur un buffet, de
nombreuses charcuteries, des crudités, des légumes confits, des poissons
marinés...
– Primi : ce sont les primi qui font une large place aux
pâtes (pasta). On note une grande différence entre le nord et le sud. Le nord,
plus riche, est producteur et consommateur de pâtes fraîches (pasta fresca)
souvent fabriquées artisanalement alors que le sud propose surtout des pâtes
sèches (pasta secca) issues de la fabrication industrielle. Parmi les pâtes les
plus courantes, citons :
– les cannelloni, en forme de gros tubes farcis
– les farfalle, qui ressemblent à des papillons
– les fusilli, en forme
de spirales
– les lasagnes, larges, longues et plates
– les maccheroni,
en forme de petits tubes (macaroni)
– les ravioli, en forme de petits
coussins farcis
– les spaghetti, fines, rondes et longues
– les
tagliatelles, rubans plats, longs et étroits
– les tortellini, pâtes
enroulées sur elles–mêmes et farcis.
Dans les primi, on trouve également le
risotto, les minestre (soupes), la polenta et les gnocchi.
– Secondi :
les secondi sont des plats de viande ou de poisson. Précédés des primi, ils
n´ont pas l´importance de notre « plat de résistance ». La viande la plus
fréquente est le veau (vitello) mais on trouve aussi du foie (fegato), des
tripes (trippa), des côtes de porc (cotoletta ou braciola), du lapin (coniglio)
et du lièvre (lepre).
Rare et donc cher, le poisson est un plat de luxe que
l´on soit sur la côte ou à l´intérieur des terres.
Les secondi sont servis
sans accompagnement, d´où la présence sur la carte des contorni, les garnitures.
– Contorni : les contorni sont le plus souvent des légumes, des pommes
de terre ou des salades.
– Formaggi : l´Italie est un grand producteur
de fromages. On en trouvera au moins 50 variétés dont le gorgonzola, les
pecorini, le parmigiano reggiano ou la mozzarella.
– Frutte : à part les
oranges dont l´Italie est le 7ème producteur mondial, on pourra déguster
également des figues, des grenades, du raisin, des pommes, des dattes.
–
Dolci : le gâteau italien le plus réputé est le tiramisù. A ses côtés, beaucoup
de restaurants vous proposeront la torta del nonno (le gâteau maison).
–
Gelati : on pourra consommer les célèbres gelati (glaces) italiennes soit au
restaurant, soit dans une gelateria (glacier). Tous les parfums existent dont
certains peu connus des Français comme le bacio, glace au chocolat au lait, la
fior di latte, composée uniquement de crème de lait, ou la stracciatella, glace
au lait et aux pépites de chocolat.
Ce type de menu se rencontre
principalement dans les ristorante ou dans les trattorie et les osterie. Ces
dernières sont souvent plus familiales et typiques que les ristorante.
Si
vous préférez manger une pizza, il faudra aller dans une pizzeria. Choisissez de
préférence une pizzeria où les pizzas sont cuites au feu de bois. A titre
anecdotique, rappelons que c´est Marguerite de Savoie qui, à la fin du XIXème
siècle, a donné son nom à la pizza margherita : la couleur des ingrédients de
cette pizza (basilic, mozzarella, tomates) rappelle les couleurs du drapeau de
l´Italie (vert, blanc, rouge) qui venait à peine d´achever son unification.
Boisson
– Bien qu´en Italie l´eau du robinet soit potable, on ne la consomme que
rarement. Au restaurant, vous trouverez systématiquement de l´eau minérale
(acqua minerale) en bouteille capsulée, naturale pour l´eau plate, frizzante
pour l´eau gazeuse.
– Le café qu´on boit en Italie est considéré à juste
titre comme l´un des meilleurs au monde. L´espresso ordinaire est déjà plus
serré que l´express français. Le ristretto est encore plus serré. Le caffè lungo
est plus allongé et ressemble à notre express. Le coretto (« corrigé ») est
agrémenté d´une petite liqueur. Le caffè latte est un café au lait ordinaire
alors que l´adjonction d´une goutte de lait donne le macchiato (« taché ») qui
ressemble à notre « noisette ». Enfin, le célèbre cappuccino est réalisé avec de
la crème et souvent saupoudré de chocolat.
– Depuis une dizaine
d´années, l´Italie dispute à la France le premier rang mondial de producteur
viticole. C´est dire l´importance du vignoble italien. Si plus de la moitié de
la production vient de l´Italie du sud, les meilleurs vins sont issus des vignes
du centre (Toscane) et du nord (Piémont, Vénétie, Emilie–Romagne).
On
distinguera :
– les IGT (indicazione geografica typica) : ce sont les vins
de table portant une indication géographique.
– les DOC (denominazione di
origine controllata) : ce sont les vins d´appellations d´origine contrôlée. Ils
doivent obéir à des règles strictes.
– les DOCG (denominazione di origine
controllata e guarantia) : ce sont les vins supérieurs qui obéissent à des
règles encore plus strictes que les DOC.
Parmi les meilleurs vins
d´Italie du nord et du centre, il faut citer :
– pour le Piémont, le barolo,
le barbaresco, le barbera, le grignolino, le freisa, le gavi, le moscato et
l´asti spumante qui est un vin mousseux.
– pour la Vénétie, le valpolicella,
le bardolino et le soave.
– pour l´Emilie–Romagne, le lambrusco, le
sangiovese et l´albano.
– pour la Toscane, le chianti, le brunello di
Montalcino, le vino nobile di Montepulciano.
On citera aussi les vins du
Trentin–Haut–Adige et du Frioul qui ont la particularité d´être d´origine
française : le gewurztraminer, le sylvaner, le riesling, le pinot, le tokay, le
sauvignon et le cabernet.
Parmi les vins du sud, on retiendra :
–
pour la Campanie, le fiano di Avellino, le greco di Tufo, l´ischia bianco, le
lacryma christi et le taurasi.
– pour les Pouilles, le locorotondo, le san
severo et le castel del monte.
– pour la Calabre, le cirò.
– pour la
Sicile, le malvasia des îles Lipari, le passito de Pantelleria et le
marsala.